Au cours des vingt années où j’ai animé des groupes parents-enfants, j’ai connu une poignée de tout-petits que je considère comme socialement doués. Ces enfants semblent avoir un don inné pour interagir avec leurs pairs de façon efficace et appropriée dès le départ. Pour la majorité des tout-petits, cependant, maîtriser les tenants et aboutissants de la socialisation est un défi (pour beaucoup d’entre nous, c’est un défi qui dure toute la vie), et un défi salissant en plus.
Nous favorisons l’apprentissage social de nos enfants de deux façons importantes : 1) En soutenant et en reconnaissant les luttes tout en intervenant le moins possible ; et 2) La confiance. C’est ça le problème. Les enfants ne peuvent avancer avec confiance que si nous les percevons comme des apprenants capables et si nous faisons confiance à leurs processus. La confiance est donc cruciale, mais elle peut s’avérer difficile lorsque notre enfant semble agressif ou trop passif.
J’ai déjà partagé plusieurs messages et podcasts sur la façon de répondre efficacement aux enfants présentant un comportement agressif (ICI, ICI, et ICI). J’ai donc pensé qu’il pourrait être utile de partager quelques lignes directrices pour responsabiliser l’enfant qui semble trop passif (c.-à-d.qui laisse tomber tous les jouets, qui semble éviter ou capituler dans les luttes, ou qui est réticent à s’engager avec les autres). Voici ce que j’ai trouvé :
DON’T…
Projet
Nos enfants ne sont pas nous, ils ont peut-être hérité de notre tempérament plus calme, plus réfléchi ou introspectif (traits forts, à mon avis), mais il ne s’ensuit pas nécessairement qu’ils seront « douloureusement » timides, socialement maladroits ou, pire, victimes de harcèlement. Même si c’était le cas. Notre confiance et notre acceptation insufflent à nos enfants un noyau sain et fort de confiance en soi, un « confort dans leur peau » que nous n’avions peut-être pas. C’est le meilleur cadeau que nous puissions leur offrir en tant que parents.
Juge
Jugements de nos propres enfants (Pourquoi ne s’accroche-t-il pas à ce jouet ?) ou aux enfants avec lesquels ils s’engagent (Comme c’est malin de sa part de ne pas lui donner un tour !) trouble l’air, intensifiant les difficultés entre enfants et les émotions entourant ces difficultés. Cela rend le traitement et l’exploration sains beaucoup moins possibles.
Doute
Lorsque nous sommes pris dans nos préoccupations au sujet de nos enfants, il peut être difficile de se rappeler à quel point nous sommes puissants dans ces situations. Les jeunes enfants sont extrêmement perspicaces et à l’écoute de nous — à tel point qu’ils peuvent presque lire dans nos pensées. Notre doute en eux a un effet paralysant. Notre perception des enfants comme faibles, passifs ou fragiles peut devenir une prophétie autoréalisatrice
Fix, Sauvetage
Avec notre attitude ouverte et confiante en place, nos interventions viseront principalement à prévenir les comportements physiquement nuisibles. Lorsque j’interviens au-delà de cela (c.-à-d.que nous protégeons le jouet que tient notre enfant), je le ferais avec parcimonie, en choisissant soigneusement nos batailles, parce que trop intervenir (c.-à-d.demander aux autres enfants d’inclure notre enfant dans leur jeu) tend à renforcer chez notre enfant qu’il ne peut le faire lui-même et a besoin de nous pour organiser son monde.
Forcez ou incitez les enfants à saluer les gens ou à participer à des activités, etc.
Confiance, confiance, confiance, confiance. Encore une fois, notre inconfort et notre manque d’acceptation sont ressentis par nos enfants et les font geler, les font briller, les font se sentir comme des échecs.
DO…
Faire confiance et croire aux enfants
Il peut être utile de nous le rappeler à plusieurs reprises : « Mon enfant est exactement où il est censé être dans ce voyage. » »
Abservation sensible
L’observation sensible est l’opposé (et l’antidote) de la projection. Elle exige que nous laissions tomber nos peurs et nos doutes, que nous enlevions nos lentilles d’adulte et que nous voyions avec un esprit ouvert. Mon mentor, Magda Gerber suggested, spécialiste des nourrissons, met toutes nos préoccupations, nos idées préconçues au sujet de nos enfants et d’autres distractions improductives dans un panier imaginaire afin que nous puissions nous libérer pour percevoir les situations avec clarté et mieux comprendre les perspectives de nos enfants
Protéger et soutenir
Se déplacer calmement à proximité pour soutenir les enfants chaque fois qu’il y a une tension ou une lutte de sorte que frapper, pousser, etc.peut être facilement bloqué. Si nous y arrivons après coup, on nous conseille de faire très attention à rester aussi calme que possible afin d’éviter d’infecter la situation par nos propres réactions émotionnelles. Les enfants ont tendance à vivre ces expériences beaucoup plus lentement et graduellement que nous. Ils ont besoin et méritent ce temps pour pouvoir décider comment ils se sentent, plutôt que de laisser les parents le faire à leur place. Laissés à eux-mêmes, j’ai remarqué que les enfants ont tendance à être plus perplexes qu’offensés par l’agressivité. Ils veulent le découvrir, et c’est sain. J’ai l’impression que les enfants ont un certain rapport avec l’envie de crier ou de s’énerver physiquement. Ils le reçoivent d’une manière différente et le tolèrent. Ou peut-être qu’ils sont plus ouverts d’esprit à ce sujet.
Accuser réception/Sportscast
Lorsque nous ne reconnaissons que ce que nous savons avec certitude, nous pouvons donner aux enfants une grande marge de manœuvre pour apprendre de leurs expériences. Et c’est en l’expérimentant de première main que les enfants apprennent le mieux.
Offrir des conseils occasionnels et une rétroaction ouverte
Si notre attitude est confiante plutôt que craintive et inconfortable, nous serons en mesure de réussir le genre d’accouchement qui est utile à notre enfant sans que cela ne soit perçu comme une correction ou une réflexion de notre déception. J’offre une démonstration dans mon podcast, « Mon enfant est trop passif ».
Être le lieu émotionnellement neutre et sûr où nos enfants peuvent partager et explorer
C’est notre objectif, et c’est un objectif valable, mais nous n’avons pas besoin d’être parfaits. Tout comme pour nos enfants, il s’agit de croire en nous-mêmes et de faire confiance au processus.
Je partage plus sur la diffusion sportive, la socialisation et la puissance des interventions minimales dans mon livre :
Elevating Child Care : Guide du respect des responsabilités parentales
Et voici un podcast sur ce sujet (vous pouvez lire la transcription ICI) :